Alimentation dura­ble: quel­ques conseils pour y parvenir

Impact de notre alimentation

Ce que nous mangeons contribue à notre bien-être personnel. En la matière, nos goûts diffèrent beau­coup. Cependant, l’impact de nos habitudes alimentaires sur l’en­vi­ron­ne­ment, l’économie, la société et le bien-être animal est devenu un sujet plus important aujourd’hui. Et parfois, nous nous trouvons désemparés face aux rayons des magasins: puis-je encore manger de la viande? Faut-il re­non­cer aux fruits importés par avion? Est-il vraiment si grave d’acheter des tomates cultivées sous serre? Ces points méritent en effet réflexion.

Origine et conditions de production

Les serres classiques, chauffées à l’électricité, au gaz ou au pétrole, enregistrent un mauvais écobilan selon les données du WWF. C’est pourquoi, en hiver, la con­som­ma­ti­on d’aliments muris au soleil, même s’ils sont acheminés par train, bateau ou camion, ménage davantage l’en­vi­ron­ne­ment que celle de produits cultivés sous des serres con­ven­ti­on­nel­les en Suisse. Il faut en outre renoncer aux produits importés par avion, tels que les mini bananes ou les papayes à maturité. En effet, le transport aérien d’un kilogramme d’aliments émet jusqu’à cent fois plus de gaz à effet de serre que le transport par bateau.

Privilégier les produits locaux et les labels biologiques

En veillant à ces aspects, il est possible de diviser par huit, voire dix, la pollution due à la consommation de fruits et légumes. Les produits importés par voie aérienne ne sont pas tous signalés comme tels, par exemple au moyen de l’autocollant «By Air». Tournez-vous donc vers les labels bio qui respectent des standards élevés: ils renoncent entre autres aux importations par avion.

Production de viande

Chaque personne en Suisse consomme en moyenne 52kg de viande annuellement. Cette consommation produit de grandes quantités de gaz à effet de serre et nécessite beaucoup d’énergie et d’eau: plus de 15'000 litres par kilogramme de viande de bœuf. A cela s’ajoutent, selon les données de la Société Suisse de Nutrition (SSN), l’importante consommation d’aliments pour le bétail et le fait que la moitié des aliments concentrés sont importés de l’étranger. Les arbres sont abattus en masse dans les forêts tropicales et le gagne-pain de petits paysans est mis en péril pour permettre la culture du soja à grande échelle.

Consommer des produits d’ori­gine animale avec modération

Renoncer à la viande est l’option la plus écologique. L’alimentation végane est d’ailleurs meilleure que le régime végétarien. Cependant, des calculs de Greenpeace montrent qu’une production durable de viande serait possible si chacun d’entre nous n’en consommait que 10 à 15kg par an. Il est également important de ne pas limiter sa consommation aux morceaux nobles tels que le filet, mais de manger aussi du ragoût ou des abats afin de rentabiliser chaque animal abattu.

Déchets d’emballages

Cet appel s’adresse à tout le monde: chacun d’entre nous jette en moyenne 320 grammes de nourriture par jour, ce qui correspond à un repas ou presque. Voici quelques précieux conseils pour adopter une alimentation durable: acheter uniquement les quantités dont nous avons besoin, apprêter les aliments restants et emporter les restes quand nous mangeons au restaurant.

Pour adopter une consommation durable, il est essentiel de gérer consciencieusement les aliments. En Suisse, leur production représente près de 30% des sources de pollution. Lorsqu’on met des aliments à la poubelle, on gaspille les ressources limitées comme l’eau, les sols et les énergies fossiles, et tous les autres efforts en faveur de la durabilité sont vains.

Sacs en tissu et récipients personnels

Limiter les déchets et choisir des aliments ou des ressources selon leur mode de production sont des mesures plus efficaces que de lutter contre les emballages alimentaires. Ces derniers représentent en moyenne 1 à 5% des facteurs polluant l’environnement. Mais les emballages nous permettent aussi de conserver plus longtemps les aliments, ce qui évite par la même occasion le gaspillage de produits avariés. Pour limiter les emballages et les déchets en plastique, il est possible de faire ses courses en emportant un cabas en tissu et ses propres récipients.

Plus d’informations et guides d’achat pour une consommation durable: